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Photo du rédacteurGwen Geddes

Interview de Nicolas Pagès - Dimension Rock

Dernière mise à jour : 1 oct. 2020























Dimension Rock est disponible depuis hier (éditions Rivière Blanche). Rien de tel pour vous donner envie de découvrir cette anthologie que de laisser la parole aux auteurs qui lui ont donné vie. C'est au tour de Nicolas Pagès de répondre à mes questions.


Qui es-tu, Nicolas Pagès ?

Auteur de SF/fantastique depuis 2014 et psychologue travaillant dans un CSAPA (Centre de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie). Il me semble que j’ai passé les 40 ans, il y a quelques années. Je vis dans un petit village audois au bord du Canal du Midi.

Du côté de l’écriture puisqu’à priori c’est ce qui nous intéresse ici, j’ai commencé par commettre des pastiches lovecraftiens dans les collections Calling Cthulhu aux éditions L’Ivrebook. Dans ce cadre, j’ai aussi eu la joie de diriger la collection qui compte 4 volumes jusqu’à la fin de la maison d’édition. Ensuite, j’ai publié une dizaine de nouvelles en recueils chez Malpertuis, Rivière blanche, Lune écarlate et autres. Enfin, cette année ressort un roman déjà publié chez l’Ivrebook, qui a été retravaillé et agrémenté d’un autre tome et sort donc en intégrale. Pour être plus clair, cela s’appelle Pearly Gates, le Règne du Métal et la Nuit Eternelle, et sera publié en septembre aux éditions du 38 en exclusivité pour les Aventuriales de Ménétrol (63).

Sinon, j’ai arrêté cette année de jouer au rugby à cause de pépins physiques liés à la vieillerie et parce que mes coéquipiers plus jeunes me ridiculisaient sur le moindre sprint. Je continue néanmoins à pratiquer la troisième mi-temps avec moins d’assiduité, certes, mais avec toujours le même plaisir. Parfois, je gratouille les cordes d’une guitare ou d’une basse et provoque des plonks et des zings. J’ai toujours voulu être musicien, mais la littérature reste mon média préféré. Cette anthologie tombait donc à pic pour exprimer ma passion pour le métal, le rock et les musiques bizarres qui font du bruit.

Peux-tu nous parler de la nouvelle que tu as écrite pour Dimension Rock ?

Recherche bassiste désespérément a été un drôle d’exercice. A l’origine l’idée de cette anthologie a germé lors d’une discussion avec mes copains Sylvain (Lamur) et Gwen (Geddes)… Peut-être que Bruno (Pochesci) était dans le coup, je ne m’en souviens pas… Bref, après une invocation de démon mineur à la croisée d’un chemin, il a été décidé que Gwen était la plus à même de diriger ledit recueil (pour être parfaitement honnête, nous sommes des fainéants et ça nous arrangeait bien). Au vu du résultat, Gwen nous a donné entièrement raison. Mais je m’écarte du sujet : donc la nouvelle est inspirée d’un titre des Pixies « Wave of Mutilation » qui se trouve être la première chanson que j’ai entendue étant plus jeune. Si mes souvenirs sont bons, elle figure dans la bande originale de l’excellent film « Pump up the volume » avec Christian Slater. Ce titre se décline en deux versions, tempo lent ou rapide et convient parfaitement à l’histoire que j’ai écrite. De plus, on m’avait offert un livre sur le groupe quelques années auparavant ; ses frasques, déboires et son style déjanté m’ont largement inspiré la nouvelle. J’ai toujours adoré les fêlés et les weird !

Quels sont tes genres musicaux de prédilection ?

Le point de départ de ma discographie a été Queen, Toto et Kate Bush et tout le rock, hard rock seventies. Ensuite j’ai beaucoup écouté de métal fusion (RATM, Fishbone, Living colour, Faith no more) et toute la scène de Seattle grunge. Le Punk et toutes ses déclinaisons ont suivi ainsi que le death/thrash metal. En fait, je crois qu’il me faut de la guitare saturée et de la basse distordue pour pleinement m’accrocher à un truc. Sinon, j’écoute beaucoup d’autre chose.

Récemment, j’ai redécouvert Stupeflip (Hip Hop punk metal) et j’écoute toujours avec bonheur les groupes de Mike Patton, le leader de Faith No More, à savoir Tomahawk, Peeping Tom, Mr Bungle et Fantomas.

Côté littérature, qu’as-tu lu récemment ?

Pas grand-chose malheureusement. Plongé dans les corrections de mon dernier roman, j’ai eu du mal à lire de longs textes. Par contre, j’ai pas mal lu de nouvelles chez Rivière Blanche, Malpertuis, Ténèbres… On ne le dira jamais assez : lisez des nouvelles !

Sinon, j’adore le pulp et je voue un culte à Michel Pagel (à une lettre près, histoire de se déguiser l’ego J )

Ah, j’oubliais : je viens de commencer le livre d’Emilie Querbalec Les Oubliés d’Ushtar : je crois que ça va me plaire.

Es-tu plutôt du genre à écrire en écoutant de la musique ou dans un silence absolu ?

Pas nécessairement. Avant, je le faisais, mais en y repensant je pense que ça entrave certains mécanismes d’écriture. Pour certains, ça ne pose pas problème, mais je crois que je préfère le silence. En revanche, il est fort possible que je dise le contraire dans quelques mois, on n’est pas à un paradoxe près.

Est-ce que tu as un « secret » à partager pour trouver l’inspiration ? Comment procèdes-tu pour trouver des idées ?

Beaucoup de drogues et d’alcool, assurément. Je plaisante, mais je crois me souvenir que Stephen King avait un régime constitué de Pall Mall et de bourbon pour écrire à une époque. Joe Estherzras le scénariste de Basic Instinct buvait beaucoup de bières. Plus sérieusement, le point de départ d’une nouvelle/roman est systématiquement une image ou photo réelle ou encore une scène fantasmée qui m’offrent l’idée. Pour cette nouvelle, un de mes souvenirs d’adolescent a prévalu : Kim Deal, la bassiste des Pixies en train de faire les chœurs sur Where is my mind dans un état disons, second. Charisme et beauté.

En ce qui concerne Pearly Gates, j’avais imaginé un mec qui regarde une lune martienne avec une aiguille plantée dans les fesses. Croyez-le ou non, ça a fini par faire un roman ! L’inspiration, c’est souvent de la connerie sublimée.

Pour quelle raison as-tu choisi de devenir auteur ?

Comme beaucoup, je tenais un journal foutraque où j’empilais notes, poèmes, croquis, réflexions pendant mon adolescence jusqu’à l’âge adulte. Quand j’ai choisi de consacrer mon mémoire de maîtrise à l’écriture de Lovecraft, j’ai ressenti énormément de plaisir à aligner des mots sur un écran. Bien plus tard, je me suis lancé sur un forum d’écriture en partageant quelques écrits et nouvelles. D’ailleurs, je ne remercierais jamais assez celles et ceux qui m’ont lu et beta-lu à l’époque. Sans œil critique, on n’est pas grand-chose.

Que t’a apporté l’écriture ? Est-ce que, d’une certaine manière, ce métier a changé ta vie ?

Des nuits écourtées et beaucoup de plaisir. Ça n’a pas changé ma vie, mais ça m’a permis de m’ouvrir aux autres dans les salons. J’ai toujours du mal à dire que j’écris, mais je me soigne. Par contre, je considère que c’est plus une passion sérieuse qu’un vrai métier.

Quelle est ton actu littéraire du moment ?

Une belle actu :

Pearly gates donc, chez les éditions du 38 ;

Dimension Rock ;

• Une parution chez les Artistes Fous.

Je dois peut être en oublier.

Parallèlement, je travaille sur un roman fantastique qui reprendra le personnage de Franck Liberatore, déjà aperçu dans Has Been (Dimension Étranges Détectives – Rivière Blanche) et qui se passe à la Nouvelle Orléans.


Où peut-on suivre ton actualité littéraire ?

Essentiellement sur FB (Nicolas Pagès Auteur). Le Site est vraiment trop chronophage et je n’ai jamais rien compris à Twitter.



Merci Nicolas !

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