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Photo du rédacteurGwen Geddes

Interview de Julien Heylbroeck - Dimension Rock

Dernière mise à jour : 1 oct. 2020

















Les interviews en lien avec Dimension Rock continuent. Julien Heylbroeck est le 14ème auteur figurant au sommaire de cette anthologie à accepter de répondre à mes questions.




Qui es-tu, Julien Heylbroeck ?


J’écris depuis une dizaine d’années, j’ai publié une douzaine de romans et une trentaine de nouvelles, chez divers éditeurs. Je ne vis pas de l’écriture, loin de là, je suis également maraudeur au Samu social. J’anime à mes heures perdues une émission de radio consacrée aux disques vinyles, dont je suis un passionné et fervent collectionneur.

Peux-tu nous parler de la nouvelle que tu as écrite pour Dimension Rock ?

J’ai de suite pensé à David Bowie ou à Iggy Pop, mes idoles. J’ai aussi pensé à un morceau bien psyché, pour le plaisir à écrire dans ce genre d’univers et puis, j’ai vu la liste des chansons retenues par mes petits camarades et j’ai vu qu’il y avait beaucoup de morceaux en anglais. Histoire de faire mon intéressant, j’ai décidé de choisir une autre langue et comme sur mon CD du deuxième album de Rammstein, les paroles sont traduites (j’ai fait un an d’allemand en CM2 alors bon… je sais dire « je voudrais un jus de pomme s’il vous plaît, okay ?), j’ai opté pour ce groupe que j’aime beaucoup. Ils ont un univers très cinématographique, des clips qui vont dans ce sens. Perso, j’adore le ciné, j’aime leurs morceaux puissants… J’ai opté pour un titre bien fantastique, qui allait me permettre de m’amuser. Et j’ai décidé de situer le tout en Allemagne de l’Est, à l’époque où les membres du groupe étaient encore des musiciens débutants.

Quels sont tes genres musicaux de prédilection ?

J’écoute quasiment que du rock. Avec une préférence pour tout ce qui date des années 1970. Et souvent ce qui est anglais. J’aime aussi beaucoup le courant dit du « stoner rock » auquel j’ai consacré un roman, d’ailleurs. Après, évidemment, je varie quand même les plaisirs et j’aime bien aller à la découverte de groupes improbables et totalement méconnus. Une découverte récente ? Eh bien, jetez une oreille au nouvel album de Slift, intitulé Ummon et superbement illustré par Caza. C’est du bon gros rock stoner-psyché français. Un groupe de Toulouse, dont les Américains commencent à s’arracher les galettes et qui dev(r)ait jouer au festival Levitation à Angers. C’est un bijou de space rock bien barré et maîtrisé, c’est un régal.


Côté littérature, qu’as-tu lu récemment ?

Je commence une sorte de marathon de lecture (même si je fais des pauses entre chaque) puisque je m’attelle aux très nombreux romans du 87e District d’Ed McBain. C’est fou comme, en découvrant ces titres actuellement, on voit comment McBain a été précurseur de plein plein de choses. Les séries lui doivent beaucoup notamment.

Es-tu plutôt du genre à écrire en écoutant de la musique ou dans un silence absolu ?

En musique, tout le temps. Et quand c’est possible, très fort. Je ne peux pas vraiment écrire sans musique. Enfin, si, je peux, mais je n’aime pas trop ça. J’essaie, pour chaque roman, de construire une petite playlist de quelques albums (ou artistes), qui va en se resserrant au fur et à mesure de l’écriture, afin d’avoir une ambiance cohérente, comme une bande originale du roman, dont je cite d’ailleurs les références systématiquement, désormais.


Est-ce que tu as un « secret » à partager pour trouver l’inspiration ? Comment procèdes-tu pour trouver des idées ?

Je bouffe de la série B au kilomètre et je mélange le tout. Je rehausse ça de phrases et de concepts provenant de propos que j’ai compris de travers, dans une discussion, un film ou une chanson, c’est souvent une mine de points de départ ou de titres ou autre et j’aime à penser que ce sont des étincelles d’idées qu’on chope par hasard.

Pour quelle raison as-tu choisi de devenir auteur ?

J’ai commencé par écrire pour le jeu de rôle : des scénarios, des univers, des personnages… Et puis j’ai eu envie de jouer avec mes propres récits et de les raconter à ma manière plutôt que de les livrer en kit aux autres. C’est une démarche purement égoïste en fait !


Que t’a apporté l’écriture ? Est-ce que, d’une certaine manière, ce métier a changé ta vie ?

Disons que ça m’occupe quand même pas mal et ça m’a permis de faire de belles rencontres. Mais cela n’a pas du tout changé ma vie, pas plus que ça me manquerait si j’arrêtais. Ce n’est pas quelque chose d’absolument nécessaire à mon épanouissement personnel. Regarder des films l’est bien davantage.

Quelle est ton actu littéraire du moment ?

Je publie le deuxième volume des aventures d’El Hijo del Hierofante, mon catcheur mexicain luttant contre les narcotrafiquants et les créatures étranges des sous-sols de Mexico. J’ai également la réédition de Garbage Rampage, un petit roman que j’avais écrit en hommage aux séries B gore des années 1980 et à l’époque des vidéo-clubs.



Où peut-on suivre ton actualité littéraire ?

J’ai un blog, L’œil cannibale, que je n’alimente plus guère. Cependant, il est à jour sur ma bibliographie. Sinon, j’essaie de tenir au courant ceux qui s’intéressent à mon actu par le biais de Facebook.


Merci Julien !


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