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Interview d'Emilie Querbalec - Dimension Rock

Dernière mise à jour : 1 oct. 2020





















Après une courte pause, les interviews des auteurs de Dimension Rock reprennent. Emilie Querbalec est l'invitée du jour.


Qui es-tu, Emilie Querbalec ?

C’est une question difficile. J’ai plusieurs identités, et parfois, je me demande laquelle devrait prendre le dessus. Une chose est sûre : je suis allergique aux chats.


Peux-tu nous parler de la nouvelle que tu as écrite pour Dimension Rock ?

Je te remercie, Gwen, de m’avoir sollicitée pour participer à cette antho. L’idée de cette nouvelle, comme tu le sais, est partie d’une blague ou d’un défi, sur un certain réseau social, à propos d’un hôtel japonais qui accueillait les clients avec un robot d’aspect féminin, et un autre à l’aspect de… godzilla, je crois ? Une sorte de dinosaure, en tous cas. Je suis donc partie de cette image. Pour le choix du morceau, il fallait bien un hôtel dedans, et j’ai pensé à Hotel California, des Eagles. C’est peut-être le morceau le moins « rock » de l’antho, mais sous ses airs sirupeux, je trouve que les paroles, certes plutôt cryptiques, sont assez cruelles. Je connais bien ce morceau, parce qu’il se trouve que quand j’étais étudiante, j’ai joué dans un groupe de rock amateur. Comme ils n’avaient pas de bassiste et que j’étais dans les parages, ils m’ont collé une basse dans les mains et… j’ai appris à jouer sur le tas. Je dois avouer que le résultat était assez catastrophique.



Quels sont tes genres musicaux de prédilection ?

J’ai eu des périodes, où j’écoutais certaines musiques de manière assez intensive. Cela allait toujours de pair avec un engouement pour un certain contexte. J’ai eu ma phase techno, par exemple, où j’étais branchée sur radio FG le jour, et où je sortais danser la nuit, j’aimais bien, aussi les fêtes sauvages en pleine nature. Puis j’ai eu ma phase musique africaine, je me souviens avoir écouté Ismaël Lo dans un train qui filait de Dakar à Saint Louis, avec un paysage absolument magnifique qui se déroulait sous mes yeux, un moment assez unique. Ensuite, je me suis passionnée pour la musique latine et toutes les danses qui vont avec. C’est très festif, très riche musicalement. Dernièrement, je me suis remise à écouter un groupe que j’adorais : The Spanish Harlem Orchestra. C’est super dansant, un peu jazzy, très sympa.


Côté littérature, qu’as-tu lu récemment ?

J’ai lu plein de bons livres, ces derniers temps. Si je devais en citer un ou deux, il y aurait Lavinia, de Ursula K.Le Guin. Et La Tour de Babylone, de Ted Chiang, dans un autre registre. Hors genres de l’imaginaire, j’ai beaucoup aimé Les veilleurs de Sangomar, de Fatou Diome.


Es-tu plutôt du genre à écrire en écoutant de la musique ou dans un silence absolu ?

Cela m’est arrivé une fois, pour un texte en particulier, d’écrire en écoutant un album en boucle. Mais sinon, j’ai besoin de calme et de silence. La musique a le don de m’emporter ailleurs, loin de mes propres univers.


Est-ce que tu as un « secret » à partager pour trouver l’inspiration ? Comment procèdes-tu pour trouver des idées ?

C’est important, pour moi, de décrocher des mille et une pensées et tracas qui occupent l’esprit au quotidien pour laisser libre cours à mon imagination. J’aime bien marcher en pleine nature, ça m’aide à dérouler les amorces d’intrigues, esquisser les contours d’une histoire. Mais les idées peuvent venir à tout moment, à toute occasion : une émotion, une phrase dans un livre, un moment d’ennui, la lecture d’un article, les paroles d’une chanson… J’ai toujours un cahier ou un carnet à portée de main pour noter ces rêveries.


Pour quelle raison as-tu choisi de devenir autrice ?

J’ai mis un peu de temps à oser me qualifier d’ « autrice », ou « écrivain ». Je ne sais pas si c’est un choix. Enfant, j’en rêvais, mais j’ai eu d’autres passions par la suite. Plus tard, le fait de ne pas écrire a commencé à me poser problème.


Que t’a apporté l’écriture ? Est-ce que, d’une certaine manière, ce métier a changé ta vie ?

Je ne gagne pas ma vie avec l’écriture, donc je ne dirais pas que c’est un métier, en tous cas pas encore. Mais même à ce stade, cela m’a énormément apporté. Des amitiés, des rencontres, des découvertes, des portes qui s’ouvrent. C’est déjà formidable !



Quelle est ton actu littéraire du moment ?

Mon deuxième roman, Quitter les monts d’Automne, paraît chez Albin Michel le 2 septembre.




Où peut-on suivre ton actualité littéraire ?

Je suis présente sur Facebook et Twitter, et j’ai aussi un blog.


Merci Emilie !

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